Syntef-CFDT - Le piège des heures supplémentaires défiscalisées
Souvenez-vous, c’était en 2007. L’économie ne se portait pas si mal, la campagne présidentielle battait son plein. Le slogan « Travailler plus pour gagner plus » alimentait alors une approche visant à « redonner sa place au travail comme valeur et outil d’amélioration du pouvoir d’achat ». Dans les mois qui suivirent, sa traduction législative (la loi Tepa) prétendait répondre – dans son volet traitant de la défiscalisation des heures supplémentaires – à un double objectif : déverrouiller le « carcan » des 35 heures d’une part, offrir un surcroît de croissance et améliorer le niveau d’emploi d’autre part. C’était sans compter sur la crise et l’entêtement du gouvernement à maintenir une mesure contre-productive pour l’emploi et les finances publiques. Une mesure qui – comble de l’ironie – allait conduire à sanctuariser les 35 heures comme durée légale du travail.
Illustration : Grégoire Vallancien